Proverbes
Mieux vaut un seul homme valeureux que cent lâches.
Amasse dans ta jeunesse, tu trouveras dans ta vieillesse.
Le voleur jure qu'il n'a pas volé, et son aplomb en impose même à ceux qui l'ont vu voler.
De bouchée en bouchée, la prière est oubliée.
Quand la poule pond, c'est le coq qui a mal au croupion.
Pour parvenir au paradis, il faut d'abord ingurgiter du laurier-rose et du goudron.
Les reproches mérités par le chacal tombent sur le berger.
L'affamé s'est rendu chez le misérable, il lui a servi un bouillon d'oseille sauvage.
Qui est emporté par le fleuve s'accroche à tout ce qui passe à sa portée.
L'ami des jours où tout va bien ne vaut pas l'ami des jours où tout va mal.
Que celui qui l'a enfanté le porte, qu'il lui fasse un berceau et le berce.
Qui me trompe une fois, maudit soit son père ; qui me trompe deux fois, maudit soit mon père.
Un homme sans enfant est un homme sans vie.
La maison où manque la mère, même si la lampe l'éclaire, il y fait nuit.
Une saison ne respecte pas l'autre.
Si tu rencontres deux êtres qui vivent en harmonie, sois sûr que l'un d'eux est bon.
Voyager ajoute à sa vie.
L'homme sot cherche les racines du brouillard.
Un mensonge en amène un autre.
Avant d'accéder au bonheur, il faut d'abord souffrir et bien travailler.
Seul l'homme malhonnête se laisse corrompre.
L'orphelin ne réussit une chose qu'après l'avoir ratée sept fois.
Les coups de tonnerre les plus menaçants ne sont pas toujours accompagnés de pluie.
Défie la mort, les gens te craindront.
Qui vante trop ses propres qualités n'est pas digne de l'admiration des autres.
On a beau dire, on a beau faire, on n'obtient que mépris et indifférence.
Aide les malheureux : un jour les situations peuvent s'inverser, tu seras aussi aidé.
Ne te moque pas des malheureux, Yattou, car le malheur est contagieux.
Le feu enlève toute impureté.
La chance brise les pierres.
Eloigne-toi des tiens : mieux vaut se plaindre à eux que se plaindre d'eux.
Le prêt est une perte ; prêter, c'est perdre.
Méfies-toi de la rivière qui est trop calme.
Tu es esclave du mot que tu as prononcé, tu es maître de celui qui reste en toi.
La fiancée s'est mariée, les bergers meurent d'ennui.
Les mulets vont, et les chemins racontent.
Avec une épouse, une maison tient bon ; avec deux épouses, elle a besoin d'appuis ; avec trois épouses, elle est en butte à tous les malheurs.
Ton secret c'est ton sang ; si tu le donnes entièrement, tu meurs.
Un procès se traite assis, et non debout.
Un discours succinct est apaisant, s'il est long, il dégénère.
Une belle fille est comme une aiguillée de soie.
La mort nous guette tous, nulle part où s'enfuir.
Si tu vois deux personnes ensemble, dis-toi que l'une en impose à l'autre
Le silence embellit la bouche.
Un arabe suffit à remplir le marché.
La robe plaît à qui la porte, et non pas à celui qui la voit.
La jeunesse enfante pour la vieillesse.
Le monde est comme une maison à deux portes : tu rentres par-ci, et tu sors par-là.
Le temps enfante sans étalon.
Si tu as de nombreuses richesses donne ton bien ; si tu possèdes peu, donne ton coeur.
Suis l'honnête homme, tu prendras de ses qualités ; suis le méchant, tu prendras de sa malfaisance.
Qui décide de faire le Ramadan se résigne à avoir faim et soif.
Les tiens doivent te défendre, comme tu dois les défendre.
Un cheval libre coûte cent, un cheval attaché coûte deux cents.
Si on doit lever le camp le matin, il faut attacher les poules la veille au soir.
La blessure creuse mais guérit, la parole blessante ne cesse de creuser.
L'homme n'est que poussière, et retournera en poussière.
Qui n'est pas maître de sa langue aura à s'en repentir.
Il n'est bon de parler qu'avec ceux qui comprennent.
La pluie donne des roses, le feu engendre des cendres.
Les imbéciles ont le rire facile.
La langue aimable, le monde est à elle.
L'homme est pareil à la figue de Barbarie : doux au-dedans, et plein d'épines au-dehors.
La dette se met devant la porte, et empêche l'accès à la fortune.
Qui vend son âne puis rachète son âne est un âne.
L'homme puissant est souvent sans cœur, l'homme bon est souvent sans puissance.
Fais ce que fait ton voisin, sinon déménage.
Douceur et politesse, mais poignard sous le vêtement.
Les insultes ne sont que des mots, les crachats ne sont que de l'eau.
La bouche parle, mais la sincérité n'y est pas.
La paresse a empêché la poule de voler.
Choisis celle-ci, choisis celle-là, et tu finiras par ne prendre n'i l'une ni l'autre.
Pour qui a soif, regarder l'eau ne désaltère pas.
Il faut envier celui qui fait le bien, et non celui qui fait la mal.
L'homme puissant lèse toujours l'homme faible.