Que la main de celui qui t'offre un présent ne le regrette jamais. |
Charge ta charrette suivant sa contenance. |
Le savant tombe dans l'abîme, l'ignorant monte au ciel. |
Que l'œuf ne combatte pas avec la pierre. |
Si ton bœuf est maigre, sers t'en avec ménagement. |
Garde-toi de te mêler de ce qui ne te regarde pas. |
Une femme est un bijou que l'on ne porte pas à son cou, mais dans son cœur. |
Si tu n'écoutes pas les conseils des femmes, tu manqueras de riz de semence. |
Ne prends pas le chemin tortueux, ni le plus court, mais prends celui de tes ancêtres. |
L'homme prévoyant n'est jamais pris au dépourvu. |
Ne prends pas comme ami celui qui a déjà trahi l'amitié. |
Ne fatigue pas tes amis par de fréquentes visites, vois-les de temps en temps quand tu penses à eux. |
Quand tu n'as encore tout pesé d'une affaire, ne te presse pas de conclure. |
Pour juger d'un procès, il faut connaître la loi ; pour parler d'une affaire, il faut en connaître le fond. |
Une fois transporté sur l'autre rive, tu te retrousses pour montrer ton derrière au passeur. |
La fortune a ses soucis, la pauvreté a ses tourments. |
Quand tu marches, fais attention ; quand tu es assis, réfléchis ; quand tu es couché, médite ; quand tu es en colère, examine. |
Quand tu es dans la peine, toujours ta pensée va vers les tiens. |
Pour marcher compter trois, pour parler compter quatre. |
Si tu comprends peu, ne te presse pas d'agir ; et si tu comprends, n'agit pas tout de suite. |
Mieux vaut avoir du bon sens que de se torturer a étudier la loi. |
En conduisant ta charrette à petit train, tu arrives chez toi ; à fond de train, tu couches en route. |
Quoi qu'il fasse, celui qui est intelligent arrive toujours à la bonne fortune. |
Riches, ménagez les pauvres ; Savants, veillez sur les ignorants. |
L'homme borné hait l'homme industrieux, l'indigent dépourvu d'industrie hait celui qui possède. |
Saisis solidement le cou du serpent, de peur qu'en se retournant il ne te morde. |
Plutôt perdre sa bourse que trahir sa parole. |
L'écriture est troisième, le verbe premier, le calcul second. |
Le mérite ne saurait se mesurer avec le succès. |
Un savant ne saurait se mesurer avec un hypocrite. |
Quand le tigre s'accroupit, ne dis pas qu'il te salue. |
Ne t'aventure pas à manger avec un fou, ne rivalise pas pour casser du bois avec un éléphant. |
Sois humble, et les gens te méprisent ; sois impudent, et tu fais la pluie et le beau temps. |
Le timide succombe, l'impudent a le succès et atteint un grand âge. |
De faibles capacités nuisent à la faculté de s'instruire. |
À s'obstiner à vouloir forcer la chance, on perd souvent tout ce que l'on possède. |
Si tu aspires au bien, ne commets pas le péché. |
On perd des mérites par le péché, on coupe la chance par la colère. |
À chaque pagode ses règles, à chacun ses sentiments. |
C'est en travaillant qu'on s'instruit, c'est en cherchant qu'on trouve. |
Favoriser tes parents, c'est t'éloigner de la loi. |
Plutôt être avalé par le caïman que harcelé par le petit poisson. |
Ce qu'on chérit nous échappe, ce qu'on déteste on le heurte à tout moment. |
Les nœuds du même bambou diffèrent entre eux, le cœur des frères diffère également. |
Timide avec ton précepteur, tu ne t'instruis pas ; timide avec ton épouse, tu ne procrées pas. |
Lourd comme la pierre, ardu comme un procès. |
De ton vivant tout se conserve, après ta mort tout se gaspille. |
Si tu hais, ne tire pas (arbalète, arme à feu) ; si tu aimes, n'emprunte pas. |
Ne donne pas d'assiettes à laver à l'homme en colère, ni de riz à cuire à celui qui a faim. |
Si tu ne peux dormir, ne te force pas à vouloir le faire. |
Si tu n'aides pas à ramer, du moins que ton pied ne refoule pas l'eau. |
On perd le fil à force de penser, on tombe malade à force de rester couché. |
Si tu veux t'instruire, fais l'ignorant. |
Qui mange la chair des animaux manque de pitié ; qui boit de l'alcool parle sans mesure. |
En se mettant à dix pour cuire l'iguane, on le brûle ; en s'y mettant comme des fourmis, il reste crû. |
Bon cœur, pauvre bourse. |
Être plein d'idées, mais ne pouvoir les réaliser. |
Le vaniteux aux bras ballants, ne te regarde jamais. |
L'eau va toujours vers le bas, les termitières se trouvent sur les terres hautes. |
L'orfèvre mange sur un plateau cassé, le coutelier mange avec ses doigts. |
On supporte d'être logé à l'étroit, mais on ne supporte pas d'avoir le cœur comme à l'étroit. |
Il faut de l'eau pour faire la rizière, il faut du riz pour faire la guerre. |
Si tu luttes avec un bonze, il ne faut plus respecter sa tête. |
Où la charrette casse, l'herbe est foulée. |
L'éléphant qui s'enfonce s'accroche aux arbres. |
Si tes bras sont trop courts, à quoi bon vouloir embrasser la montagne ? |
Quand le maître a du pouvoir, les clients ont des dignités. |
Le pouvoir de la langue est illimité, et si tu perds tes biens, c'est aussi par ta langue. |
Jouer avec les serpents, c'est te faire mordre. |
Ne te hâte pas de t'enorgueillir des témoignages d'estime qu'on t'adresse. |
Ne te hâte pas de te réjouir des fautes d'autrui. |
Si tu as peur, marche droit sur l'objet de ta peur. |
Si tu veux apprendre, gagne l'affection de ton maître. |
Brave, peau tailladée ; lâche, peau indemne. |
La richesse n'atteint pas trois générations, la pauvreté trois renaissances. |