Peu de dommage étonne, et beaucoup adoucit l'homme. |
Mieux vaut être aimé qu'admiré. |
Les longs propos font les courts jours. |
Deux négations valent une affirmation. |
La vérité est la massue qui chacun assomme et tue. |
Il ne faut pas toujours chanter la même chanson. |
Une folie est bientôt faite. |
Où n'est raison, y a confusion. |
Le désœuvrement est le pire des soucis. |
Estime-toi, si tu veux être estimé. |
L'aurore est l'amie des Muses. |
Ne fais jamais ton nid près d'un vilain. |
Compagnie de deux, compagnie de Dieu. |
Ne cherche pas de poires sur l'ormeau. |
Amour d'enfant, de l'eau dans un panier. |
Qui bourre trop un sac le crève. |
Pour n'en point perdre la coutume, à défaut de fer, bats l'enclume. |
Avec la pioche, on acquiert un marteau. |
Pour ne pas faire un pas, la paresse en fait deux. |
La guerre et les tableaux ne sont beaux que de loin. |
Qui fait la loi doit l'observer. |
La brebis glorieuse dit à la chèvre, donne-moi de la laine. |
La potence qui parlerait, que de gens elle appellerait ! |
Un seul est châtié, mais tous sont avisés. |
Un homme n'est pas rivière,et peut retourner en arrière. |
Plutôt la honte au front que la souillure au cœur. |
Ce que tu ne veux pas pour toi, ne le veuille non plus pour moi. |
On guérit par la diète, plus que par la lancette. |
La fourmi même a sa colère. |
Dieu consent, mais non pas toujours. |
La pudeur vaut beaucoup, et coûte peu. |
Tous se disent être bons, mais peu le sont. |
À beaucoup souper jamais nuit ne fût bonne. |
En fuyant le tonnerre, on tombe sous la foudre. |
Personne ne serait hôtelier si ce n'était pour le profit. |
Jamais beaucoup ne coûte peu. |
Qui vit longtemps sait ce qu'est la douleur. |
Lorsque la chance dort, ne la réveille pas. |
Bienvenu soit le mal, pourvu qu'il vienne seul. |
Où manque le bonheur, tout soin est inutile. |
Chaque mauvais homme a son mauvais jour. |
Qui ne doute de rien ne sait rien. |
Il n'y a pas de plaisir sans amertume. |
La béquille du Temps fait plus que la massue d'Hercule. |
De trop bon souper mauvaise nuit. |
Les larmes des femmes valent beaucoup et coûtent peu. |
Les pleurs des hommes valent peu et coûtent beaucoup. |
Un célibataire ressemble à une moitié de paire de ciseaux qui attend son autre moitié. |
Fuis pour un temps l'homme en colère, et pour toujours l'homme violent. |
La vigilance et la bonne instruction, d'un mauvais enfant en fait un bon. |
Dans les bons conseils, bien des murailles ont des oreilles. |
Fais bien, tu auras des envieux ; fais mieux, tu les confondras. |
L'espérance est le viatique de la vie humaine. |
La flèche perce le corps, mais l'insulte transperce l'âme. |
Importun et sot, deux frères. |
La raison est le dernier recours de l'amour. |
Les gens avisés ne s'éclairent pas d'un feu de paille. |
À ce qui ne me plaît pas, je fais le sourd. |
Le bœuf se lie par la corne, et l'homme par la parole. |
Tel tremble en travaillant qui sue en mangeant. |
À ton ennemi, si l'eau lui monte aux épaules, appuie sur sa tête. |
Le paresseux prétexte le froid pour ne pas semer en hiver, et n'avoir rien à moissonner en été. |
Si dans ta maison tu n'as pas une sardine, ne demande point chez les autres une poularde. |
À pain de quinze jours, faim de trois semaines. |
Qui n'est pas monté bien haut ne peut faire une grande chute. |
À chaque méchant son mauvais jour. |
Ton mari, aime-le comme ami, et crains-le comme ennemi. |
Le malheur n'a de prise que sur les coeurs faibles, mais les coeurs forts savent l'affronter. |
Paroles honnêtes coûtent peu, mais valent beaucoup. |
D'une chose qui n'est pas noire, il faut en conclure qu'elle est blanche. |
Qui touche aux miens en paiera de son sang. |
Sois mal, sois bien, mais ne te sépare jamais des tiens. |
De l'amitié des hypocrites, tout s'en va à la première lessive. |
En naissant j'ai pleuré, et chaque jour de ma vie m'explique pourquoi. |
Il n'est de pire lâche que celui qui abandonne les siens. |
Le lâche qui s'enfuit n'échappe pas à la mort. |
Où entre le boire, se perd le savoir. |
Qui avance et recule fait deux fois le chemin. |
Plus en a tué le souper que le sommeil n'en a guéri. |
Le bœuf méchant croît par les cornes. |
Pour piquer autrui, l'épine doit être pointue. |
De la main à la bouche, la soupe se perd. |
Là où le loup a trouvé un agneau, il en cherchera un autre. |
Tords le cou de la poule qui mange chez toi, et qui pond chez autrui. |
Aux questions indiscrètes réponds par un mensonge. |
La bouche parle, et la tête paye. |
On a beau se lever de bonne heure, le jour n'en vient pas plus tôt. |
Devant la porte d'un diseur de patenôtres, ne mets pas ton blé à sécher au soleil. |
Bonnes paroles et mauvaises actions trompent le sage. |
Bouche de miel, pensées de fiel. |
Nombreux sont ceux qui baisent des mains qu'ils voudraient voir coupées. |
Par ses yeux, et non par le vêtement, l'hypocrite est reconnu. |
L'orgueil qui dîne de vanité soupe de mépris. |
À celui que tu aurais dû avoir à souper, donne volontiers à goûter. |
Qui veut cacher un mensonge doit mentir mille fois. |
Dis un mensonge, et tu trouveras une vérité. |
Il n'y a point de mensonge qui ne soit gentilhomme. |
Le bien-être et la joie de vivre éloignent la vieillesse. |
Les querelles entre amis entretiennent l'amitié. |
Il n'est pas de meilleur témoin que le papier écrit. |
Du mal que tu feras n'aie aucun témoin, fût-ce ton ami. |
Contre la mort il n'y a pas de forteresse. |
Il y a deux choses qu'on ne peut regarder fixement : le soleil et la mort. |
Faim et froid livrent l'homme à son ennemi. |
Il n'y a pas de plus fidèle miroir qu'un vieil ami. |
Aux méchantes langues, des ciseaux. |
Qui méprise la vie ne craint pas la mort. |
À chaque pas que tu fais, la mort suit l'ombre de ton corps. |
Qui te trompe dans son langage n'est pas ami de cœur. |
Fuis les excès, et réjouis-toi de peu. |
Un service te fera de doux amis. |
La colère empêche l'esprit de voir la vérité. |
Qui parle beaucoup ne mérite guère de confiance. |
Donne peu au plaisir, beaucoup à ta santé. |
À vieux comptes disputes neuves. |
Il faut avoir un œil sur la poêle, et l'autre sur le chat. |
De tel bois, telle étincelle. |
En été tavernière, en hiver boulangère. |
Faites-vous miel, et les mouches vous mangeront. |
Les biens ne sont des biens que s'ils sont partagés. |
Dans ce monde, il n'y a ni bien complet, ni mal qui prenne fin. |
Celle-là est bien mariée qui n'a ni belle-mère ni belle-sœur. |
Tel se crève les deux yeux pour rendre son ennemi borgne. |
Si vieux que soit le bateau, il passe encore une fois l'eau. |
Le cœur est un astrologue qui devine toujours la vérité. |
Apprends en pleurant, et tu gagneras en riant. |
Mieux veut avoir un méchant âne que d'être âne soi-même. |
En affaire d'argent, il n'y a pas d'amitié. |
La langue est le témoin le plus faux du cœur. |
Il faut être commun pour désirer la communauté. |
L'ombre d'un homme vaut plus que cent femmes. |
La santé du corps est le pavot de l'âme. |
À l'homme hardi, la fortune tend la main. |
Commande et ne fais point faire, rien ne se fera. |
Malheur à la maison où la quenouille commande à l'épée. |
Qui a la gale, la gratte ; qui ne l'a pas, l'attrape. |
Pain sec et la paix valent mieux que bonne chère et querelle. |
C'est avoir à moitié fait, que d'avoir bien commencé. |
Le champ fertile, s'il ne se repose, devient stérile. |
Fais-toi de miel, les mouches te mangeront. |
Le stupide qui se tait, passe pour être discret. |
Qui tarde à donner ce qu'il promet, se repent de l'avoir promis. |
L'homme est le feu, la femme l'étoupe, et le diable le vent qui souffle. |
Crains le chien qui lèche en rentrant, et mord en sortant. |
La vaine gloire a des fleurs, mais elle n'a point de fruits. |
Qui laisse le grand chemin pour un chemin détourné, s'égare au lieu d'avancer. |
L'avare opulent n'a ni parents ni amis. |
Qui n'entend raison ne fait point raison. |
Le paresseux et l'oisif sont toujours pauvres. |
Celui qui aime bien, voit de loin ce qu'il aime. |
Dans la bouche du discret, ce qui est public est secret. |
L'épine, en naissant, vient la pointe en avant. |
Qui sème, en Dieu espère. |
Qui livre son secret ne taira pas celui d'autrui. |
Le bossu ne voit pas sa bosse, mais voit celle de son voisin. |
Tout le mal vient de ce que jeunesse ne veut, et de ce que vieillesse ne peut. |
Donner, c'est bonheur ; demander, c'est douleur. |
La pauvreté n'ôte pas la vertu, et les richesses ne la donnent pas. |
Qui entre en maison bâtie, et s'assied à table bien servie, des choses n'en sait pas le prix. |
Dis-moi avec qui tu iras, je te dirai ce que tu feras. |
Qui n'a de bon sens à trente ans, n'en n'aura jamais. |
Qui abandonne les siens est abandonné de Dieu. |
Les honneurs qui se rendent aux serviteurs, on les rend aux maîtres. |
La main sage ne fait pas tout ce que dit la langue folle. |
Qui croit tout le monde et ne croit personne, se trompe. |
Ce que l'enfant a ouï dans la chambre, il le redit à la porte. |
La mauvaise parole blesse plus que l'épée la plus tranchante. |
Quand l'infortune dort, ne la réveille point. |
L'abeille change tout en miel, et l'araignée en venin. |
Qui achète ce qu'il ne peut, vend ensuite ce qu'il ne veut. |
Qui en violente un, en violente cent. |
La pire des lâchetés est la violence physique. |
Qui est violent chez lui est violent partout. |
Renonce à l'ami qui couvre avec les ailes, et mord avec le bec. |
Pour faire un bon testament, il faut le faire en bonne santé. |
Suis la raison, quoiqu'elle ne plaise point à tout le monde. |
La bonne conversation accourcit le jour. |
Qui a la langue longue aura la main courte. |
Il n'y a pas de meilleur maître que la fourmi. |
Le trop se dissipe, et le peu suffit. |
Nul ne fait mal, qu'il ne le paie. |
Qui dort longtemps ne sera jamais savant. |
Qui n'aime que soi n'est aimé de personne. |
Le pire d'un procès est que, d'un, il en naisse cent. |
Ne veux pas pour moi ce que tu ne veux par pour toi. |
Plus la fortune est grande, moins elle est assurée. |
Ne dis pas tout ce que tu sais, ne juge pas tout ce que tu vois, si tu veux vivre en paix. |
Le pauvre est, non pas celui qui a peu, mais celui qui désire beaucoup. |
Ne m'appelle point heureux, jusqu'à ce que tu me voies au tombeau. |
Ne regarde point à l'action, mais regarde à la volonté de celui qui la fait. |
Il n'y a point de serrure qui ferme si le crochet est d'or. |
Ne hante point les méchants de peur d'en accroître le nombre. |
Fais par le bon sens ce que doit faire le temps. |
Le bien dit est bientôt dit. |
Ce que trois savent, tous le savent. |
Plutôt un moineau dans les mains qu'un vautour dans les airs. |
L'adresse peut ce que la force ne peut. |
L'eau du ciel vaut mieux que tout arrosement. |
Une once de jugement vaut mieux que dix livres de science. |
Changer de coutume est dur comme la mort. |
Qui a été piqué par un scorpion, en craint même l'ombre. |
Durant la dispute, mets un frein à ta langue. |
La paresse est la mère de la pauvreté. |
Il ne suffit pas de paraître bon, il faut l'être. |
Il n'y a pas de pire moquerie que la véritable. |
Plus coûte le mal faire que le bien faire. |
Les fous et les opiniâtres enrichissent les hommes de loi. |
Ouïr, voir et se taire, trop choses difficiles à faire. |
Parole dite ne peut se dédire. |
Ouvriers non surveillés, argent perdu. |
Qui ne veut dépendre suffisamment, dépendra excessivement. |
Pour le bien, dur comme un rocher ; pour le mal, mou comme la cire. |
Bien est perdu qui suit un perdu. |
Si tu aimes à être bien servi, sers-toi toi-même. |
Qui donne promptement, donne doublement. |
Qui aime sa liberté ne se rende point esclave. |
Le souffle allume le feu, et une mauvaise parole enflamme la colère. |
Trois beaucoup et trois peu perdent l’homme : beaucoup parler et peu savoir ; beaucoup dépenser et peu avoir ; beaucoup présumer et peu valoir. |
Dans un fourreau d'or, une épée de plomb. |
Pensez à plusieurs choses, mais n'en faites qu'une. |
Ne demande jamais au riche, mais demande à celui qui t'aime. |
Qui a bon voisin, a bon jour, bonne nuit et bon matin. |
À l'homme d'âge, chaque jour un mal nouveau. |
Il n'y a pas d'enchantement comme le bon service. |
La parole hardie rend le cœur hardi. |