Dieu a créé le monde, la femme a créé le foyer. |
Redoutez l'eau dormante, elle est plus dangereuse que l'eau vive. |
Si tu ne peux offrir du pain de blé, offre au moins des paroles suaves. |
Un mauvais repas déshonore celui qui l'offre. |
L'ami est l'ami, mais le frère nous est cher. |
Le moulin chante une chanson ; le meunier en chante une autre. |
L'honnêteté est comme la goutte d'eau, quand elle tombe, elle se perd. |
Tout amoureux d'une jolie femme a ses rivaux. |
Le taureau doit devenir aveugle pour ne pas reconnaître son rival. |
Un ignorant est comme la lentille : sans envers ni endroit. |
Dieu est beau, il est donc naturel qu'il aime les belles. |
Le mensonge est un poison suave, il tue quand même. |
Quand la tasse est cassée par la maîtresse de la maison, on n'entend aucun bruit. |
Si Dieu n'aimait pas les belles, il n'aurait pas créées les femmes. |
Quand le plat est rempli, la paix règne au foyer. |
Être solitaire est seulement digne de Dieu. |
On ne peut pas porter deux pastèques d'un seul bras. |
L'argent blanc (disponible) est pour les jours noirs (d'angoisse). |
Toi qui confies au passant la chair de ton âme, tu t'en repentiras. |
Les fleurs sont les arrhes des fruits. |
Toute espérance doit planter ses racines sur une réalité. |
Les fleurs sont le langage des anges. |
Le monde est une rose, grise-toi de son parfum, et permets à ton ami d'en jouir après toi. |
Si Dieu exauçait la prière des chiens, il ferait pleuvoir des os. |
On ne jette pas la pierre à un arbre sans fruits. |
Une seule pierre peut suffire à chasser cent corbeaux. |
Quand le loup se fait vieux, il devient le bouffon du chien. |
Tant qu'il y aura un Kurde, il y aura un Kurdistan. |
Tous les humains ne sont pas humain. |
Tant que tu n'auras pas vu l'enfer, le paradis ne sera pas assez bon pour toi. |
Quand le taureau tombe, les couteaux foisonnent sur son cou. |
Notre espoir est démesuré, s'il s'étend au-delà du tombeau. |
J'accepte la mort, mais non la vieillesse. |
L'humanité commence par l'amour et finit par la haine. |
Un étranger qui parle ma langue m'est plus cher qu'un compatriote qui l'ignore. |
La victoire est à celui qui combat une seconde de plus. |
L'argent confère de la valeur aux médiocres, mais seulement aux yeux des médiocres. |
Demander constamment est honteux, refuser est deux fois honteux. |
Le lion a ses qualités, et le renard a les siennes. |
On ne fait pas téter un enfant qui ne demande rien. |
Mieux vaut se venger sans mépris que pardonner en méprisant. |
S'il obtient toujours son pardon, le coupable ne s'amende pas. |
Le monde est peuplé d'aigles rapaces, mais le moineau a le droit de vivre. |
Nos soucis parfois sont nos œuvres, il faut savoir s'en délivrer. |
Qui mange pour deux doit travailler pour trois. |
Le prêtre juge les gens sur leurs actes, et lui se juge sur ses mots. |
Le succès ou la défaite dépendent souvent d'un menu détail. |
Quand les grands hurlent, les petits tremblent. |
Quand les chevaux se donnent des coups de pied, c'est la tête de l'âne qui écope. |
Chacun de nous a la liberté de se taire, le mensonge est donc sans excuse. |
La volonté d'un sot souvent consacre un mérite. |
Les ténèbres parfois nous masquent le soleil, mais il brille quand même. |
C'est en estimant son ennemi qu'on se montre digne de le combattre. |
Pour bien aimer, il faut comprendre. |
L'aveugle a ses consolations. |
Le sourd-muet a ses plaisirs. |
La solitude est le nid des pensées. |
L'âme vagabonde ne connaîtra jamais la douceur de la solitude. |
L'ingrat est la première victime de son ingratitude. |
Il n'y a que le temps pour te séparer de ceux que tu quittes. |
Quand la mort t'offrira sa coupe, porte sans regrets cette coupe à tes lèvres. |
Un bon chanteur est capable de chanter, alors même que la demeure croule. |
Une langue trop longue est un bâton menaçant sur nos têtes. |
Pour conquérir une belle, il faut savoir donner son cœur. |
On a coutume de trouver belle l'année qui s'achève. |
Nos pères ont mangé tous les raisins verts, et les dents de leurs fils en ont été agacées. |
Pour mériter un bon ami, il faut savoir posséder les qualités qu'on réclame de lui. |
Ne méprise pas la fleurette solitaire, elle dénonce le printemps. |
Le plus beau luxe est la simplicité. |
Aie pour amie une femme qui aime la musique et la danse. |
Ce n'est pas le rite religieux qui rend la prière efficace, c'est la ferveur de son cœur. |
Si tu ne rends pas le premier coup, tu en recevras d'autres. |
La récolte dépend du vent et de la pluie, semons quand même. |
Qui compte sur le bonheur futur n'est pas digne de vivre l'heure présente. |
Sois plutôt la queue d'un paon que la tête d'un âne. |
Être fort et parler fort est indélicat. |
L'heure de la vie sonne au moins une fois pour chacun de nous, mais nous ne l'entendons pas toujours. |
Le danger rend la vie plus savoureuse. |
La mort n'est pas l'amie des braves ; le brave n'est pas l'ami des lâches. |
Le bon mot n'est qu'une promesse ; l'action est une réalité. |
Mieux vaut une vérité qui fait pleurer qu'un mensonge qui fait rire. |
C'est en étant sincère qu'on ruse le mieux. |
Ô vérité, serais-tu perle, on te trouverait vilaine ! |
Comme un bon remède, la vérité est amère. |
L'époux qui manque d'honneur fais le déshonneur de sa femme. |
La perte n'est pas dans les larmes, ni le bonheur dans le malheur d'autrui. |
Qui a su profiter de la vie, n'a pas peur de la mort. |
Cherche-toi, et tu trouveras Dieu. |
La beauté n'est pas dans la valeur du métal, mais dans le travail de l'orfèvre. |
Si ce n'est pour agir bien, abstiens-toi. |
Un mot suffit pour éclairer un esprit intuitif ; toute une épopée serait insuffisante pour un cerveau obtus. |
Les paroles suaves sont le printemps du coeur. |
Les mensonges sont orphelins. |
La tête d'un oiseau ne fait pas un rôti. |
Les menaces n'allongent pas la lame du sabre. |
Une femme n'appartient jamais tout à fait à celui qui la prend. |
Un mauvais repas déshonore celui qui l'offre. |
L'estomac plein n'a pas pitié de l'estomac vide. |
C'est en apprenant à souffrir que l'on devient un homme. |
Le pouce ne peut se réjouir lorsque souffre l'index. |
Une femme dont le regard se tourne souvent vers la porte, n'est pas destinée à être heureuse. |
L'aurore n'est qu'un prélude, ensuite, le soleil doit briller. |
C'est en te détachant de la masse que tu prouveras ta valeur. |
Remets à demain ton repas, mais non ton labeur. |
Une maison, deux êtres, un seul esprit : voilà le bonheur. |
Un renard éveillé vaut mieux qu'un lion endormi. |
Le déshonneur est plus terrible que le tombeau. |
Si tu ne peux pas construire une ville, construis un coeur. |
Tout homme qui frappe son épouse n'est qu'un lâche. |
Le don vient du coeur, non de la fortune. |
Tout coq est brave dans sa basse-cour. |
L'âne en faisant un pèlerinage ne devient pas pèlerin. |
Se vanter d'une belle action est plus facile que de la réaliser. |
Trois choses constituent l'honneur d'un Kurde : la femme, l'arme et le cheval. |
Le voleur se figure que tout le monde lui ressemble. |
Le sot qui ne se risquerait pas à attaquer un âne, s'en prend au lion. |
Un zeste d'impatience ruine un grand projet. |
Une goutte d'impatience fait déborder la tasse. |
La langue fait le malheur de la tête. |
Les déshérités ne trouvent de secours qu'en Dieu. |
La trop grande fatigue du corps vient de l'ignorance du cerveau. |
Prier est une chose ; gouverner en est une autre. |
Si tu es chasseur, parle de la chasse. |
La modestie est agréable, mais ses conséquences sont fâcheuses. |
Le voleur préfère que le marché soit animé. |
Le menteur est pareil à une source intermittente. |
Un testament ne fait pas mourir. |
Plus le lac est profond, plus il est glorieux d'y nager. |
Ce que tu sèmes aujourd'hui, te le récolteras demain. |
La grâce verdoie sur la terre du bienfaiteur. |
Le secret le moins gardé fait le tour du monde. |
Si la chose donnée ne vaut pas qui la donne, le cadeau est indigne. |
Tout arbre a été un arbuste. |
Il est des oiseaux dont la chair est comestible, et d'autres qu'il faut nourrir avec de la chair. |
La cruche ne revient pas toujours intacte de la fontaine. |
Si l'on s'assied près du forgeron, on s'expose à recevoir des étincelles. |
Quand on a été mordu par le serpent, on redoute le bruit d'une corde. |
Qui se connaît bien est un homme éclairé. |
Un sot est comme la chandelle, il n'éclaire pas sa base. |
Une rose ne fait pas le printemps. |
Sans le coq qui chante, l'aurore luirait quand même. |
La sagesse est le bénéfice du malheur. |
Il n'a qu'une tête, mais il a mille amours. |
L'imbécile ne possède pas même un cheval, et il construit une écurie. |
Il faut se rendre utile aux parents et aux amis avant de servir autrui. |
C'est en tombant que le cavalier apprend à monter. |
La femme qui se couvre trop se découvre en attirant l'attention sur elle. |
La vache est morte, nous voici privés de petit lait. |
On coupe la tête du coq quand il chante avant l'heure. |
Le temple de l'amoureux est dans le cœur de la femme qui l'aime. |
Quand le frère est soutenu par le frère, il n'y a que Dieu pour les éprouver. |
Revenir sur ses pas quand on a fait fausse route, c'est encore ce qu'on peut faire de mieux. |
Le poulet du voisin nous semble avoir la grosseur d'un dindon. |
Si tu es riche, tu ne manqueras pas d'oncles paternels et maternels. |
Avec la bonté on peut faire se mouvoir un éléphant. |
Quand le plat est rempli, la paix règne au foyer. |
La richesse couvre tous les défauts. |
En y mettant le prix, tu parviendrais à faire chasser le prêtre de la mosquée. |
Tue l'ours d'abord, ensuite tu pourras vendre sa peau. |
On ne discute pas le prix du poisson qui est encore dans la mer. |
L'homme ruiné pense à ses anciens amis et à ses anciennes créances. |
Le plus petit ennemi peut susciter de grands malheurs. |
Il prend part au bonheur du loup, mais il prend aussi part au deuil du mouton. |
Les douces paroles font sortir le serpent de son trou. |
En marchant à quatre pattes, on ne pourra jamais conquérir Bagdad. |
Proverbe kurde ; Les proverbes et adages du Kurdistan (1936) |
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Quand on manque de moyens, il faut courber la tête. |
Certaines se délectent du miel, et d'autres n'ont que les piqûres des abeilles. |
Quand le berger veut, il parvient à tirer du petit lait d'un bouc. |
Il n'y a pas plus malin que le renard, et pourtant les marchés regorgent de sa peau. |
Tous ceux qui ne sont pas à la guerre sont des lions. |
Si la maîtresse casse, c'est un accident ; si la servante casse, c'est une faute. |
La bouche n'est pas un trou de mur qu'on puisse fermer avec de la boue. |
Quand la maison est pleine de coqs, le matin est tardif. |
Ils se sont rendus à la maison du mort, mais chacun a pleuré sur ses propres morts. |
En taillant ses poils, un chien ne devient pas lévrier. |
Le voleur qui n'est pas démasqué est un roi. |
Le hérisson frotte sa tête contre ses piquants, et les trouve mous. |
Donne le lait de l'automne à ceux qui te sont chers. |
L'homme patient est le roi de l'Egypte. |
La main lave la main, et ensuite les deux mains lavent le visage. |
Le renard bavard se laisse toujours prendre au piège. |
Si la nuit devient noire, fais-toi plus noir encore. |
Quand l'homme se fait loup, le loup n'ose pas s'attaquer à lui. |
Le bruit de la grosse caisse est agréable de loin. |
Un estomac rassasié ne soupçonne pas la faim. |
Il ne voit pas la charrue qui est dans son pré, mais il voit l'épingle dans le pré du voisin. |
Je te dis que c'est un mâle, et tu me conseilles de le traire ? |
Quand la langue ne peut pas se taire, l'âme ne connaît pas le repos. |
Avec un bon cheval, le fouet est inutile. |
Le cheval court, et c'est le cavalier qui se glorifie. |
Quand les chauves meurent, les regrets en font des têtes bouclées. |
Si tu as du temps à perdre, tu peux t'amuser à être témoin. |
Si tu es riche, tu peux te permettre d'être garant dans une affaire. |
Ne t'endors pas dans l'ombre du renard, laisse-toi plutôt dévorer par le lion. |
Oublie ta bonne action, Dieu, lui, s'en souviendra. |
Le mouton et le loup peuvent finir par s'entendre. |
La guerre est préférable à l'oisiveté. |
Aie confiance en ta patte, ô lion, car le saint cheikh ne viendra pas te secourir. |
Le chat, ne pouvant s'emparer du rôti, décréta : Pour honorer mon père, je ne mangerai pas. |
Qui creuse un fossé pour son ami y tombe. |
L'été est le père des pauvres. |
Qui grandit trop vite périra plus vite. |
L'homme intelligent arrive à faire sortir le pain de la pierre. |
Quand on a de la chance on peut bien semer du sel, il pousse en herbe. |
Avec de la patience, le raisin finit par devenir sucré. |
Si tu piques, sois au moins une abeille industrieuse. |
Vous donnez votre suc, dit l'abeille aux fleurs, mais c'est moi qui fabrique le miel. |
Quand on conseille au loup de marcher devant les moutons, il objecte qu'il a mal aux pieds. |
Personne ne dit : Mon petit lait est aigre. |
Soyez braves : on ne meurt qu'une seule fois. |
La peur est le tombeau du loup. |
Toute chose se casse en devenant trop mince ; l'homme se brise en devenant fort. |
La caverne du lion n'est jamais dépourvue d'os. |
Les petits du serpent sont toujours des serpents. |
Le renard n'a pas faim : le raisin est vert. |
Acheter trop bon marché, c'est mettre de l'eau dans une outre percée. |
Les pieds portent le fardeau d'une cervelle vide. |
Esprit léger, lourd fardeau. |
La poule a voulu se faire aussi grosse que l'oie, elle en a éclaté ! |
Ne glorifie pas celui qui est sans mérite, et ne fabrique pas une selle d'âne avec de la soie. |
Si l'on accepte une complaisance, il faut déposer son poignard. |
Ce n'est pas en prononçant le mot Douceur que la langue devient douce. |
On peut présager une nuit noire à la couleur du crépuscule. |
Le frère est le frère, mais les affaires sont les affaires. |
Qui aime la rose aime l'épine. |