Proverbes
Examinez la face en tout, non le profil.
L'estime des hommes est un bien plus sûr que l'argent.
Tout est vain ici-bas, hors le bien qu'on a fait.
Immole, s'il le faut, ta vie à ton devoir.
Celui qui habite partout n'habite nulle part.
Qui n'est prêt aujourd'hui le sera moins demain.
Le recéleur vaut le voleur.
Mal finit qui ne s'amende.
Pardonne à tous, hormis à toi.
Sois meilleur aujourd'hui que tu ne fus hier.
Qui se donne la mort blasphème contre Dieu.
L'ordre et la liberté ne vont pas l'un sans l'autre.
Le courroux n'est jamais un équitable juge.
Plus tu as de pouvoir, moins tu dois en user.
À toute heure, applique-toi à faire tout avec gravité, douceur, liberté et justice.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Aux audacieux la fortune est propice.
L'amitié est le sel de la vie.
La mort s'embusque au sein des voluptés.
L'argent n'a d'éclat que celui qu'il tire d'un usage modéré.
Rien au monde ne peut dispenser du bon sens.
Le sens commun n'est pas si commun qu'on le pense.
La vengeance est moins chère à l'homme qu'à la femme.
La coquette n'aime que soi.
La jalousie est un mal incurable.
Aucun dieu ne punit le parjure en amour.
A peine un dieu joindrait la sagesse et l'amour.
Sans Cérès et Bacchus, Vénus est languissante.
Tôt ou tard on ressemble à celui que l'on aime.
Chacun vaut par l'objet qu'il aime.
Un bon ouvrier ne se presse jamais.
Qui gagne un point en gagne cent.
L'oisif, eût-il cent ans, meurt sans avoir vécu.
La gourmandise est un vice d'esclave.
Il vaut mieux qu'un discours soit trop court que trop long.
Un démenti met fin à la discussion.
Forcer à discuter est une impolitesse.
L'arc trop tendu se brise, et trop lâche s'énerve.
Le sage ne condamne point ce qu'un homme dit parce qu'il parle mal.
Les meilleures leçons sont celles qu'on se donne.
L'homme socialiste est l'homme insociable.
Sans la variété on ne peut longtemps plaire.
Tout homme doit payer son tribut au malheur.
Ne t'abaisse jamais, et ne rabaisse personne.
L'aumône est un devoir, elle n'est pas un droit.
Les charlatans sont aux désœuvrés ce que l'ambre est à la paille.
Il est difficile de rester pur dans un siècle pervers.
Il n'y a d'agréable que ce que la variété assaisonne.
Quand on a peur, le plus sûr est d'aller en avant.
La vie est toujours désagréable quand il faut rougir de celui de qui on la tient.
On ne choque jamais un homme avec impunité.
On est bien souvent plus heureux dans une chaumière que dans un palais.
Chose bien commencée est à moitié faite.
Il n'est rien que n'altère le temps destructeur.
Tel vous voyez celui-ci, tels sont les autres qu'il fréquente.
Chacun a ses défauts, mais les nôtres sont derrière notre dos, nous ne les voyons pas.
Il vaut mieux obéir à la tendresse filiale qu'à l'amour.
On fait ce qu'on peut quand on ne fait pas ce qu'on veut.
Jupiter lui-même ne peut plaire à tous.
La modération est la mère du bonheur.
Dans le péril, il faut se courir soi-même tout en invoquant Dieu.
Une vie périlleuse enseigne plus qu'une vie tranquille.
On ne sort jamais du péril que par un chemin périlleux.
L'amitié est une passion qu'on ne peut acheter à prix d'argent.
La résignation allège tous les maux auxquels il ne peut être remédié.
Qui ne peut comme il veut doit vouloir comme il peut.
Supporte sans te plaindre ce qui ne peut être changé.
Qui juge avant la colère est un sage, qui se met en furie sans juger, est un fou.
La patience adoucit les maux qu'on ne saurait guérir.
Sème dès ton enfance, tu recueilleras de doux fruits dans ta vieillesse.
Étudiez, non pas pour savoir plus, mais pour savoir mieux que les autres.
Le travail est le meilleur remède contre les douleurs de l'adversité.
Le plus malheureux des hommes est celui qui ne sait pas supporter le malheur.
Il faut, non pas pleurer sur son malheur, mais tâcher d'en sortir.
Ce que la fortune a mis dans tes mains n'est pas à toi.
L'intempérance donne de courtes joies, et de longs déplaisirs.
Une longue continence assure une longue jeunesse.
Maîtrise tes passions, si tu ne veux en être l'esclave.
Écoute la voix de la conscience, plutôt que le bruit de la renommée.
L'insulte est l'arme du faible.
Trop tard est brandi le bouclier quand la blessure est faite.
Tel te sourit qui te hait et t'envie.
Sous l'apparence se cache le diable.
Qui respecte sa femme est le fils du soleil.
Qui se fie trop aux apparences sera trompé.
À jeunesse pauvre, vieillesse prodigue.
L'hypocrisie est la fille de la traîtrise.
La complaisance fait des amis, la franchise fait des ennemis.
La mort frappe à la porte aussi bien à la chaumière du pauvre qu'au palais des rois.
Le temps qui fuit est sans retour, profite de chaque heure et de chaque jour.
Chasteté perdue ne se retrouve jamais.
L'égoïste brûlerait votre maison pour se faire cuire son oeuf.
Tout homme qui pense assez pour n'est point haut n'est jamais bas.
La lâcheté est la fille du poltron.
Reculer pour mieux revenir à la charge est prudence et non lâcheté.
Honneur et vertu sont la plus précieuse dot d'une fille.
Le courage marche à l'immortalité, la lâcheté marche à la mort.
On prend dans les coffres d'autrui ce qu'on ne trouve pas chez soi.
Sois simple dans tes discours, humble, modeste et sans orgueil.
La prudence est la fille de la réflexion.
L'audace est le secours des circonstances critiques.
À la hardiesse le succès, aux âmes fortes la réussite.
L'audace triomphe du péril avant même de l'apercevoir.
Il ne faut jamais se décourager, le succès vient à l'improviste.
Tout est vanité sur la terre, excepté le bien qu'on y fait.
La prospérité réclame l'amitié fidèle, mais l'adversité l'exige.
Des crimes n'ont jamais donné une prospérité durable.
L'insensé se rit des pleurs du malheureux.
Obéis toi-même à la loi que tu as faite.
Plus on a de richesses, plus on a de soucis.
Fais-toi des amis pendant ta prospérité.
Si la fortune te sourit, prends garde de t'enorgueillit.
Si beaucoup te craignent, tu dois craindre beaucoup.
Une dette est un joug cruel pour un honnête homme.
On paye cher le soir les folies du matin.
N'abandonne pas le malheureux, Dieu ne t'abandonnera pas.
Ne loue ni ne méprise ce que tu ne connais pas.
Qui n'a pas de caractère n'est pas un homme.
On ne connait le prix de la santé que quand on l'a perdue.
Il est de la destinée de l'homme de se tromper.
Sois probe, loyal, et fidèle à ta promesse.
Il faut préférer l'utilité publique à celle privée.
Qui rappelle les services qu'il a rendus, demande qu'on lui en rende.
N'appelle pas la reconnaissance, laisse-la venir d'elle-même.
Mieux vaut éviter à l'homme honnête l'humiliation de la demande.
La louange de soi-même fait la bouche puante.
Donner vite à un malheureux, c'est doubler le bienfait.
Sache donner à propos, et ne tarde pas pour rendre service.
Ne mets pas d'ostentation dans ta charité.
Le premier devoir est de ne pas faire de mal aux autres, le second est de leur faire du bien.
La médisance a des dents acérées.
Sois surtout secourable envers le malheureux, puis charitable et bienfaisant.
Il faut appeler méchant l'égoïste qui n'est bon que pour lui.
Se fier à tout le monde et ne se fier à personne sont deux excès.
Crains d'être égoïste, ta bonté et l'égoïsme sont inconciliables.
Pardonne souvent à autrui, mais ne te fais jamais grâce à toi-même.
Ne force jamais un autre à souffrir ce que tu ne pourrais souffrir toi-même.
Envier est le propre de l'homme inférieur.
Ne te hâte pas de juger, vois avant par tes propres yeux pour en bien juger.
II faut être économe de plaisanteries.
Pardonne beaucoup aux autres, mais ne te pardonne jamais rien.
Notre pire ennemi se cache dans notre cœur.
Attends de la part des autres le même traitement que tu leur auras fait supporter.
La gourmandise est la divinité des esclaves, elle est étrangère aux hommes libres.
Qui connaît les défauts de son ami, ne le peut haïr.
La calomnie est une guêpe qui pique gratuitement.
Les ignorants parlent beaucoup, les gens qui savent beaucoup parlent à bon escient.
Garde souvent le silence, il y a pour toi plus d'avantages à écouter qu'à parler.
Attends d'autrui ce qu'à autrui tu auras fait.
Les railleries laissent de mortels aiguillons dans l'esprit, quand ils sont trempés dans la vérité.