Examinez la face en tout, non le profil. |
L'estime des hommes est un bien plus sûr que l'argent. |
Tout est vain ici-bas, hors le bien qu'on a fait. |
Immole, s'il le faut, ta vie à ton devoir. |
Celui qui habite partout n'habite nulle part. |
Qui n'est prêt aujourd'hui le sera moins demain. |
Le recéleur vaut le voleur. |
Mal finit qui ne s'amende. |
Pardonne à tous, hormis à toi. |
Sois meilleur aujourd'hui que tu ne fus hier. |
Qui se donne la mort blasphème contre Dieu. |
L'ordre et la liberté ne vont pas l'un sans l'autre. |
Le courroux n'est jamais un équitable juge. |
Plus tu as de pouvoir, moins tu dois en user. |
À toute heure, applique-toi à faire tout avec gravité, douceur, liberté et justice. |
C'est en forgeant qu'on devient forgeron. |
Aux audacieux la fortune est propice. |
L'amitié est le sel de la vie. |
La mort s'embusque au sein des voluptés. |
L'argent n'a d'éclat que celui qu'il tire d'un usage modéré. |
Rien au monde ne peut dispenser du bon sens. |
Le sens commun n'est pas si commun qu'on le pense. |
La vengeance est moins chère à l'homme qu'à la femme. |
La coquette n'aime que soi. |
La jalousie est un mal incurable. |
Aucun dieu ne punit le parjure en amour. |
A peine un dieu joindrait la sagesse et l'amour. |
Sans Cérès et Bacchus, Vénus est languissante. |
Tôt ou tard on ressemble à celui que l'on aime. |
Chacun vaut par l'objet qu'il aime. |
Un bon ouvrier ne se presse jamais. |
Qui gagne un point en gagne cent. |
L'oisif, eût-il cent ans, meurt sans avoir vécu. |
La gourmandise est un vice d'esclave. |
Il vaut mieux qu'un discours soit trop court que trop long. |
Un démenti met fin à la discussion. |
Forcer à discuter est une impolitesse. |
L'arc trop tendu se brise, et trop lâche s'énerve. |
Le sage ne condamne point ce qu'un homme dit parce qu'il parle mal. |
Les meilleures leçons sont celles qu'on se donne. |
L'homme socialiste est l'homme insociable. |
Sans la variété on ne peut longtemps plaire. |
Tout homme doit payer son tribut au malheur. |
Ne t'abaisse jamais, et ne rabaisse personne. |
L'aumône est un devoir, elle n'est pas un droit. |
Les charlatans sont aux désœuvrés ce que l'ambre est à la paille. |
Il est difficile de rester pur dans un siècle pervers. |
Il n'y a d'agréable que ce que la variété assaisonne. |
Quand on a peur, le plus sûr est d'aller en avant. |
La vie est toujours désagréable quand il faut rougir de celui de qui on la tient. |
On ne choque jamais un homme avec impunité. |
On est bien souvent plus heureux dans une chaumière que dans un palais. |
Chose bien commencée est à moitié faite. |
Il n'est rien que n'altère le temps destructeur. |
Tel vous voyez celui-ci, tels sont les autres qu'il fréquente. |
Chacun a ses défauts, mais les nôtres sont derrière notre dos, nous ne les voyons pas. |
Il vaut mieux obéir à la tendresse filiale qu'à l'amour. |
On fait ce qu'on peut quand on ne fait pas ce qu'on veut. |
Jupiter lui-même ne peut plaire à tous. |
La modération est la mère du bonheur. |
Dans le péril, il faut se courir soi-même tout en invoquant Dieu. |
Une vie périlleuse enseigne plus qu'une vie tranquille. |
On ne sort jamais du péril que par un chemin périlleux. |
L'amitié est une passion qu'on ne peut acheter à prix d'argent. |
La résignation allège tous les maux auxquels il ne peut être remédié. |
Qui ne peut comme il veut doit vouloir comme il peut. |
Supporte sans te plaindre ce qui ne peut être changé. |
Qui juge avant la colère est un sage, qui se met en furie sans juger, est un fou. |
La patience adoucit les maux qu'on ne saurait guérir. |
Sème dès ton enfance, tu recueilleras de doux fruits dans ta vieillesse. |
Étudiez, non pas pour savoir plus, mais pour savoir mieux que les autres. |
Le travail est le meilleur remède contre les douleurs de l'adversité. |
Le plus malheureux des hommes est celui qui ne sait pas supporter le malheur. |
Il faut, non pas pleurer sur son malheur, mais tâcher d'en sortir. |
Ce que la fortune a mis dans tes mains n'est pas à toi. |
L'intempérance donne de courtes joies, et de longs déplaisirs. |
Une longue continence assure une longue jeunesse. |
Maîtrise tes passions, si tu ne veux en être l'esclave. |
Écoute la voix de la conscience, plutôt que le bruit de la renommée. |
L'insulte est l'arme du faible. |
Trop tard est brandi le bouclier quand la blessure est faite. |
Tel te sourit qui te hait et t'envie. |
Sous l'apparence se cache le diable. |
Qui respecte sa femme est le fils du soleil. |
Qui se fie trop aux apparences sera trompé. |
À jeunesse pauvre, vieillesse prodigue. |
L'hypocrisie est la fille de la traîtrise. |
La complaisance fait des amis, la franchise fait des ennemis. |
La mort frappe à la porte aussi bien à la chaumière du pauvre qu'au palais des rois. |
Le temps qui fuit est sans retour, profite de chaque heure et de chaque jour. |
Chasteté perdue ne se retrouve jamais. |
L'égoïste brûlerait votre maison pour se faire cuire son oeuf. |
Tout homme qui pense assez pour n'est point haut n'est jamais bas. |
La lâcheté est la fille du poltron. |
Reculer pour mieux revenir à la charge est prudence et non lâcheté. |
Honneur et vertu sont la plus précieuse dot d'une fille. |
Le courage marche à l'immortalité, la lâcheté marche à la mort. |
On prend dans les coffres d'autrui ce qu'on ne trouve pas chez soi. |
Sois simple dans tes discours, humble, modeste et sans orgueil. |
La prudence est la fille de la réflexion. |
L'audace est le secours des circonstances critiques. |
À la hardiesse le succès, aux âmes fortes la réussite. |
L'audace triomphe du péril avant même de l'apercevoir. |
Il ne faut jamais se décourager, le succès vient à l'improviste. |
Tout est vanité sur la terre, excepté le bien qu'on y fait. |
La prospérité réclame l'amitié fidèle, mais l'adversité l'exige. |
Des crimes n'ont jamais donné une prospérité durable. |
L'insensé se rit des pleurs du malheureux. |
Obéis toi-même à la loi que tu as faite. |
Plus on a de richesses, plus on a de soucis. |
Fais-toi des amis pendant ta prospérité. |
Si la fortune te sourit, prends garde de t'enorgueillit. |
Si beaucoup te craignent, tu dois craindre beaucoup. |
Une dette est un joug cruel pour un honnête homme. |
On paye cher le soir les folies du matin. |
N'abandonne pas le malheureux, Dieu ne t'abandonnera pas. |
Ne loue ni ne méprise ce que tu ne connais pas. |
Qui n'a pas de caractère n'est pas un homme. |
On ne connait le prix de la santé que quand on l'a perdue. |
Il est de la destinée de l'homme de se tromper. |
Sois probe, loyal, et fidèle à ta promesse. |
Il faut préférer l'utilité publique à celle privée. |
Qui rappelle les services qu'il a rendus, demande qu'on lui en rende. |
N'appelle pas la reconnaissance, laisse-la venir d'elle-même. |
Mieux vaut éviter à l'homme honnête l'humiliation de la demande. |
La louange de soi-même fait la bouche puante. |
Donner vite à un malheureux, c'est doubler le bienfait. |
Sache donner à propos, et ne tarde pas pour rendre service. |
Ne mets pas d'ostentation dans ta charité. |
Le premier devoir est de ne pas faire de mal aux autres, le second est de leur faire du bien. |
La médisance a des dents acérées. |
Sois surtout secourable envers le malheureux, puis charitable et bienfaisant. |
Il faut appeler méchant l'égoïste qui n'est bon que pour lui. |
Se fier à tout le monde et ne se fier à personne sont deux excès. |
Crains d'être égoïste, ta bonté et l'égoïsme sont inconciliables. |
Pardonne souvent à autrui, mais ne te fais jamais grâce à toi-même. |
Ne force jamais un autre à souffrir ce que tu ne pourrais souffrir toi-même. |
Envier est le propre de l'homme inférieur. |
Ne te hâte pas de juger, vois avant par tes propres yeux pour en bien juger. |
II faut être économe de plaisanteries. |
Pardonne beaucoup aux autres, mais ne te pardonne jamais rien. |
Notre pire ennemi se cache dans notre cœur. |
Attends de la part des autres le même traitement que tu leur auras fait supporter. |
La gourmandise est la divinité des esclaves, elle est étrangère aux hommes libres. |
Qui connaît les défauts de son ami, ne le peut haïr. |
La calomnie est une guêpe qui pique gratuitement. |
Les ignorants parlent beaucoup, les gens qui savent beaucoup parlent à bon escient. |
Garde souvent le silence, il y a pour toi plus d'avantages à écouter qu'à parler. |
Attends d'autrui ce qu'à autrui tu auras fait. |
Les railleries laissent de mortels aiguillons dans l'esprit, quand ils sont trempés dans la vérité. |