Proverbes
Point de bonnes fêtes sans folies.
À branches fortes, haches aiguisées.
Le knout (fouet) n'est pas un ange, mais il apprend à dire la vérité.
La vache pour avoir une longue queue n'en parle pas mieux.
À bois noueux, hache affilée.
En la langue gît la mort ou la vie.
Le prince est loin, et Dieu bien haut.
Abeilles sans chef, c'est ruche perdue.
Tout moine ne peut être abbé.
Arrache-toi pour te sauver.
Il n'y aurait pas eu de bonheur, si le malheur n'avait aidé.
Deux ours mâles ne vivent pas dans une même tanière.
Polissez un louveteau, vous n'en ferez point un agneau.
Le bon paysan est plus souvent au champ qu'à la maison.
Si fille veut, elle se donnera à travers fente verrouillée.
Avec une seule femme et une seule jument, on ne fume pas un arpent de terre.
À monnaie de cuivre, amour vert-de-grisé.
Six fers de hache tiennent ensemble, mais deux quenouilles se séparent.
Le mensonge a des pattes pourries.
On ne cache pas une alène dans un sac.
Si tu n'as pas cent roubles, aie cent amis.
Où il y a un petit pâté, il y a un petit ami.
Ne crois pas la plume du jars, mais celle du clerc.
On ne frappe pas un homme à terre.
La corneille effrayée craint le buisson.
Une chandelle à un kopeck a fait brûler Moscou.
On ne peut pas tout pendre à un clou.
Quand le renard fait carême, enferme tes oies !
Où le Tsar a des dartres, la gale n'est pas une maladie.
Les brebis sans berger ne font pas un troupeau.
À tronc dur, cognée tranchante.
Pour tel mur, tel ciment.
Tel prêtre, telle paroisse.
Dieu aime la trinité.
Une vieille corneille ne croasse pas en vain.
Ne sors pas les balayures de l'izba !
Quand on fend du bois, les éclats volent.
La paille pourrie ne fait pas de mal au cheval qui est sain.
On ne gâte pas la semoule avec du beurre.
C'est à l'automne qu'il faut compter la couvée.
Mieux vaut un petit poisson qu'un gros cafard.
C'est avec la flèche faite de ses plumes qu'on abat l'aigle.
De la poche d'autrui, il est facile de payer.
Près du pain, il y a toujours des miettes.
Quel que soit le taureau qui a sailli, le veau est à nous.
Ne battez pas le moujik avec le knout, mais battez-le avec le rouble.
Qui a un rouble a de l'esprit, et pas de rouble pas d'esprit.
Habit de soie n'a pas de puces.
Bon politique, mauvais chrétien.
Qui dit A doit dire B.
Quand le poisson fait défaut, l'écrevisse est un poisson.
Le meunier est riche par le bruit.
D'abord l'étable, ensuite la vache.
Une roue mal graissée grince.
La neige est blanche, mais le chien y pisse ; le terre est noire, mais elle produit le froment.
On ne redresse pas un fuseau tordu.
Qui s'engage par serment, s'il ment, on le pend.
L'enfant qui a neuf bonnes est toujours borgne.
La vie ne se compte pas en nombre d'années, mais en jours mis à profit.
Un pauvre, plutôt qu'un riche, vous donnera l'aumône.
Pauvreté n'ôte ni l'esprit ni l'honneur.
Le rossignol est petit, mais sa voix est grande.
Un petit cheval passe pour poulain jusque dans sa vieillesse.
Quand il s'agit d'emprunter, n'oubliez pas de rendre.
Les plus petites aiguilles produisent les plus fortes douleurs.
Le plus habile nageur périt bien souvent à la mer.
Qui veut se ruiner en peu de temps invite un ivrogne dans sa cave.
Badinage de chat, douleur de souris.
Si un homme ne fait rien à trente ans, s'il n'est pas riche à quarante, il n'y a plus rien à espérer.
Qui dit tout ce qu'il veut, s'expose à entendre tout ce qu'il ne voudrait pas.
Qui n'a jamais été sur mer, n'a jamais prié Dieu de bon coeur.
Soyez sévère avec les obstinés, mais bon avec les dociles.
L'hirondelle commence la journée, le rossignol la finit.
On atteint la fortune plus facilement qu'on ne la conserve.
Mieux vaut boire son argent que de faire une mauvaise acquisition.
Le suffrage d'un seul homme honnête vaut mieux que tous les éloges des méchants.
Un vieillard vaut mieux que sept jeunes gens.
La petite étincelle réduit tout en cendres, mais elle périt la première.
Une mère a un grand coeur pour ses enfants, mais les enfants ont un coeur de pierre pour leur mère.
La langue, quoique petite, commande à tout le corps.
Le savant à beaucoup de choses dans la tête, mais bien souvent sa grange est vide.
On accuse le loup de manger les brebis, et c'est un autre berger qui les vole.
À demande insidieuse, réponse oblique.
À fortes branches, hache aiguisée.
Les mouches s'attaquent toujours aux chevaux qui sont en sueur.
Ne redoutez pas l'accusateur, redoutez plutôt le juge.
Ne vantez pas les femmes sur leur beauté, mais vantez-les sur leurs vertus.
Le gain et la perte habitent la même maison.
Qui vit dans l'abondance et l'opulence, se moque de la médisance.
Dans l'abondance n'oubliez pas la disette, ni la pauvreté dans vos moments de richesse.
L'ivrogne passe son temps à boire et à dormir, l'homme méchant ne dort jamais.
L'air est la patrie des oiseaux, la mer est celle des poissons, et la terre est celle des hommes.
Qui n'aime que sa propre personne, est détesté de tout le monde.
Vous aurez beau nourrir un loup pendant des années, il regardera toujours du côté de la forêt.
L'avare est comme l'abeille qui rassemble le miel, puis qui meurt sans en profiter.
Le sommeil, pour la santé, est plus cher que père et mère.
La fatigue entretient les forces de l'homme, la paresse les détruit.
Vous avez souhaité avoir des enfants, sachez les élever.
Ce qui est passé, nous l'avons vu ; ce qui sera, si Dieu le veut, nous le verrons.
La dignité honore la dignité.
Se nourrir coûte toujours trop cher, surtout quand l'argent manque.
Quand Dieu donne plusieurs enfants, il donne également de quoi les nourrir.
Faire un don à celui qui en est digne, c'est en recevoir un soi-même.
Donnez une chemise à un gueux, il se plaindra que la couleur ne lui plaît pas.
Deux égoïstes qui mangent ensemble, c'est le plus effronté qui mange tout.
Le poisson est à bon marché, quand c'est un autre qui paye.
Le riche n'a point d'oreilles pour les prières du pauvre.
Les péchés favoris conduisent à la ruine.
Les souris murmurent contre le chat, mais de loin.
Le pire des enterrements est celui où la femme enterre son mari.
Parlez moins à autrui, entretenez-vous davantage avec vous-même.
Qui pèche seul en scandalise plusieurs.
Le vieillard se repent de ce dont le jeune homme se vante.
Dès que l'hiver vient, tout le monde se couche sur le four.
Autant de fiançailles, autant de sépultures.
Autrefois les maris battaient leur femme, aujourd'hui les femmes battent leur mari.
Le riche en se battant protège son visage, le pauvre cherche à sauver son habit.
Tous les hommes aiment la vérité sans se piquer de la dire.
Cheveux longs, esprit court.
Trop de liberté corrompt l'honnête homme et le perd, la retenue l'instruit.
Le loup est voleur par instinct, l'homme par cupidité.
Gardez-vous d'un loup apprivoisé, d'un Juif baptisé, et d'un ennemi réconcilié.
Le fourbe est un aigle en apparence, mais un étourneau dans la réalité.
Les beaux bras aiment bien le travail étranger.
Le malheur engendre le malheur, on échappe au loup pour être dévoré par l'ours.
Il n'y a qu'un chemin pour celui qui fuit, il y en a cent pour celui qui le poursuit.
On a plus d'un ennemi, mais on n'a que deux bras.
Craint plus de flétrir l'honneur que de faire une tache à un habit neuf.
La femme qui pleure se rend plus belle.
Quand le patriarche est affamé, il vole tout comme un autre.
Il fait clair au soleil, il fait chaud près de sa mère.
Les mots sont comme un oiseau, une fois envolés tu ne les rattrape plus.
Je te bats comme ma pelisse, et je t'aime comme mon cœur.
Ne remets jamais une bonne action que tu puisses accomplir aujourd'hui.
Le plus sot des hommes est plus facile à éclairer qu'un orgueilleux.
Plus l'homme est content de lui-même, moins il possède ce dont on peut être fier.
La bêtise peut exister sans l'orgueil, mais l'orgueil ne va jamais sans la bêtise.
On ne doit ni trop mépriser ni trop respecter aucun homme.
Le pire des voleurs est celui qui garde pour soi ce dont il n'a pas besoin.
Si la mari boit, la moitié de la maison brûle ; si la femme boit, toute la maison est en feu.
Si tu as des revenus sans travailler, il y a sûrement quelqu'un qui travaille sans être payé.
Les mains travaillent, mais la tête nourrit.
Si le pauvre a des peines, le riche en a doublement.
Il n'y a pas de fouet pour ceux qui se leurrent eux-mêmes.
La richesse a l'or, la pauvreté a la joie.
Si le pauvre envie le riche, il ne vaut pas mieux que lui.
La misère assagit, la richesse abêtit.
La prière adressée à Dieu et le service rendu ne sont jamais perdus.
Qui ne pèche point ne se repent guère.
On peut boire dans de petits verres avec de grands sentiments.