Il doit faire preuve de bonnes manières celui qui est en terre étrangère. |
Toute mauvaise association est source de maux. |
Tel t'enseigne et te donne des leçons sur ton futur métier, qu'il n'a jamais pratiqué. |
Apprends aux hypocrites à nager, et demain ils voudront te noyer. |
Le dîner de celle qui a son mari absent, un couscous au poulet ! |
L'idiot se marie à crédit, et accuse sa jeune épouse de lui porter malchance. |
Apprends à nager à l'ingrat, et demain il te noiera. |
Le serment du muet est dans son coeur. |
Posséder un métier vaut mieux que posséder une forteresse. |
Un bon métier dans les mains, préserve demain de la faim. |
Posséder un métier, c'est vivre aisé ; changer continuellement de métier, c'est se ruiner. |
Un peu pour Dieu, et un peu pour moi. |
Une tête sans cervelle vaut moins qu'une citrouille. |
Mieux vaut l'orge de notre pays que le blé d'autrui. |
Il exerce sep métiers, mais il n'en tire aucun profit. |
Il a échappé à l'ours, mais il tombe dans une pauvre trappe. |
Mieux vaut un dictateur pur, qu'une anarchie qui dure. |
Brunette un peu sotte, et de plus elle zozote ! |
Brune et habillée de gris, ça fait sourire le chat et pouffer de rire la souris. |
Si ton ami chevauche une fourche, félicite-le pour le cheval. |
Qui fait l'éloge de la mariée ? — Sa tante ou sa mère. |
Ne ressent la braise, que celui qui a le pied dessus. |
Pour qui fardes-tu tes yeux, ô femme de l'aveugle ! |
Qui n'est pas beau n'est pas forcément moche, quand il a de l'argent dans ses poches. |
Le sot voulait lui soigner l'oeil, il l'a rendu aveugle. |
Je me suis marié pour être heureux, mais aujourd'hui je regrette mon célibat. |
Le blâme reçu en face est du savon, dans le dos, c'est une peste. |
En voulant lui faire goûter le miel, il s'est fait mordre le doigt. |
Si le temps te domine, ne lui fais pas grise mine. |
Qui te donne une corde, ligote-le avec. |
Qui a été piqué par un serpent, le voit partout ramper à chaque instant. |
Quand on a des amis trop nombreux, on perd les meilleurs d'entre eux. |
Les lèvres embrassent, mais les coeurs sont pourris. |
Celui qui te fuit, ne cours pas après lui. |
Le galeux ne fait que se gratter, et le traître que se douter. |
Contre celui qui te menace avec une aiguille, tu te défendras avec une alêne. |
Celui qui t'a vendu avec des fèves, vends-le pour leurs écorces. |
Qui, pour comprendre a besoin d'aiguillon, ne saisira jamais tes fines allusions. |
Que sait de la vie, celui qui ne s'est point instruit ? |
La pierre ne se dissout pas, et la pute ne se range pas. |
Du fou, il devient frère, celui qui se met en colère. |
Une porte ouverte laisse passer et l'ogre et l'ogresse. |
Quand la jalousie est là, la raison s'en va. |
L'oeuf ne fait toc, que s'il a subi un choc. |
Les laborieux se font des bénéfices, et les paresseux les comptent et recomptent sans cesse. |
Bien fou est celui qui pense à blâmer, la mariée la première année. |
Le chameau supporte son fardeau, ce sont les punaises qui gémissent. |
Avec lui, on a été bon, il s'est alors étalé de tout son long. |
Son enfant est sur ses genoux, et elle le cherche partout. |
Il ont ri de moi, je me suis joins à eux pour en rire ensemble. |
Les coups des gens que nous aimons, sont comme des pommes que nous mangeons. |
Il est rentré sans fesses dans le souk des péteux. |
Âne d'associés, mourra couvert de plaies. |
Mieux vaut compter sur son âne qui rue, que sur le cheval d'autrui. |
Tu as de l'argent ? Ta chéchia, arbore-la alors bien fièrement. |
Il a passé une nuit avec les grenouilles, le lendemain, il s'est mis à croasser. |
Dîne sans viande, tu te réveilleras sans dette. |
Les chanceux, même le vent est à leur service. |
Mille pas sûrs valent mieux qu'un saut risqué. |
Tout est dette, même le fait de se lamenter en se frappant le visage. |
Un fauché dépouille un mort. |
Écoute la parole qui te fait pleurer, n'écoute pas celle qui te fait rire. |
Combien tu m'es cher, ô toi, dont j'ai oublié le nom. |
Accomplis le rituel, puis fais ce que tu voudras. |
Miroir par devant, ciseaux par derrière. |
Plus on connaît de langues, plus on est homme. |
On n'arrête pas les rayons du soleil avec un tamis. |
Séparés par la religion, certes, mais créés de la même terre. |
Tout singe paraît une gazelle aux yeux de sa mère. |
Seul celui qui marche sur la braise la ressent. |
C'est avec sa propre argile qu'il faut façonner sa marmite. |
Qui ne se conforme aux usages, quitte le pays. |
Qui par la parole s'engage, met sa barbe en gage. |
Donner sa parole, c'est tendre son cou. |
Si tu possèdes peu, donne de ton cœur. |