Le capital d'un homme, c'est son intelligence. |
On n'apprend bien qu'à force de se tromper. |
On ne peut pas porter deux melons sous l'aisselle. |
Du sucre à la perruche et des glands au pourceau. |
Je te le dis, ma fille ; entendez-vous, ma bru. |
À mauvais rêve bonne fin. |
Les paroles des rois ne tombent pas à terre. |
II faut s'accommoder au temps. |
La mort hante indifféremment la cabane et le palais. |
Ne te mets pas entre l'ongle et la chair. |
Qui a femme et enfants n'a point de paix. |
Mille gens d'armes ne sauraient dépouiller un homme nu. |
Mieux vaut santé que fortune. |
L'aubergiste ne se paye point de chansons. |
Nul couteau ne coupe main d'or. |
Sabre d'argent coupe sabre d'acier. |
L'argent du forgeron s'en va en charbon. |
Le char n'avance pas si l'on n'en graisse les roues. |
II n'est affaire dont on ne puisse venir à bout. |
Où est l'ordre, là est la bénédiction. |
Chien blanc ou chien noir, c'est toujours chien. |
Une femme vaut mieux qu'un lâche. |
Désœuvrement est père de soucis. |
Mange le miel sans t'enquérir de l'abeille. |
Sur dix hommes, neuf sont femmes. |
Dieu diffère, mais ne néglige point. |
Hauteur de taille n'est point signe d'intelligence. |
L'intelligence de quarante arabes tiendrait dans un pépin de figue. |
Personne ne saurait tuer celui que Dieu ne tue pas. |
Nul soupir ne tombe à terre. |
La bonne volonté doit passer pour accompte. |
Le ver ronge la noix et l'usurier le pauvre. |
Avec une poule maigre, on ne fait point de bouillon gras. |
Viande maigre vaut mieux que gras poisson. |
Aux coups du sort oppose la résignation. |
Qui monte à l'arbre ne laisse pas ses babouches à terre. |
Il faut savoir sacrifier la barbe pour sauver la tête. |
Qui n'estime point le pain et le sel des devoirs de l'hospitalité, est pire qu'un chien. |
Apprendre à s'apprécier à celui qui s'ignore, est une aussi bonne œuvre que de vêtir un orphelin. |
Bien des gens ont pitié de l'orphelin, mais peu subviennent à sa faim. |
Qui touche au miel se lèche les doigts. |
À grand pain, beaucoup de levain. |
Ne te fie ni au calme de la mer ni à la parole flatteuse d'un hypocrite. |
C'est le fait du démon de se hâter, et celui de l'homme de savoir patienter. |
Avec du zèle et de la patience un rat troue une planche. |
On ne coupe point la tête à l'homme qui demande pardon. |
Nul ne prend de la science que la portion à laquelle son intelligence peut atteindre. |
Si l'homme n'obéissait point à la chair, il serait plus chéri de Dieu que ne le sont les anges. |
Le monde ne manque ni de bouchers ni de bourreaux, ne sois donc ni l'un ni l'autre. |
L'œil est une fenêtre qui donne sur le cœur. |
Le cœur est un palais, l'œil une porte ; qui n'entre pas par la porte ne pénètre point dans le palais. |
Les yeux sont une balance dont le coeur est le poids, il fait pencher du côté qui lui plaît. |
Avant que l'hospice ne soit achevé, les mendiants attendent à la porte. |
De deux affamés naît un mendiant. |
L'argent est une langue qui parle, mais aussi une main qui tue. |
Le savant apprécie le savant, mais l'ignorant ne saurait apprécier le savant. |
Qui périt de l'épée d'un ennemi meurt une fois ; qui périt de l'épée d'un ami meurt mille fois. |
Si tu as pour ennemi une fourmi, vois en elle un éléphant. |
La blessure faite par la main se guérit, la blessure faite par la langue est sans remède. |
On guérit d'un coup de couteau, mais non d'un coup de langue. |
En vain porte le bouclier qui ne s'en sert point, qui n'use pas de ses avantages. |
Au grenier les vieux balais. |
Que les autres aient besoin de vous, mais gardez-vous d'avoir besoin des autres. |
Qui fait l'aumône sème un, et en récolte mille. |
Rien ne rassasie l'œil du désir, si ce n'est la poussière du tombeau. |
Adresser une demande à l'avare, c'est creuser un puits dans la mer. |
Qui demande est à demi déshonoré, qui refuse l'est tout à fait. |
La bonne intention amène toujours un heureux résultat. |
C'est degré par degré qu'on monte l'escalier, et pas à pas qu'on arrive au succès. |
L'orphelin qui se coupe tout seul se suffit à lui-même. |
Il n'y a point de rose sans épine, ni de plaisir sans peine. |
Le maître éprouve l'apprenti par le travail, Dieu éprouve l'homme par l'affliction. |
Le bonheur est un cristal qui se brise au moment de son plus grand éclat. |
Quand s'accomplit la destinée, l'œil de la sagesse s'obscurcit. |
Un homme, fut-il droit comme une bougie brûlante, ne saurait sauver sa tête des oiseaux du malheur. |
Pouce à pouce prend de l'embonpoint. |
Veille sur ta mère, aussi souvent que tu pourras, mais avant qu'il ne soit trop tard. |
L'influence d'un mauvais voisin se fait sentir jusqu'au septième quartier de la ville. |
Ce n'est point en disant miel que la douceur vient à la bouche. |
Tiens ton ennemi pour un éléphant, ne fût-il pas plus gros qu'une fourmi ; il n'y a point de petit ennemi. |
Quand la tête se perd, les pieds perdent aussi leur à plomb. |
Quand le chariot est brisé, il ne manque pas de gens pour nous montrer le bon chemin. |
Qui crache au ciel voit retomber la salive sur sa barbe. |
L'oisiveté engendre tous les vices. |
L'ignorance est un état d'enfance perpétuelle. |
On peut vivre de peu, mais non vivre de rien. |
On ne peut toucher le charbon sans se noircir les mains, ni se brûler s'il est allumé. |
Ne te fie point aux promesses des grands, au calme de la mer, aux rayons d'un soleil couchant, aux jarrets de ton cheval, à la fidélité des femmes. |
Recueille, comme autant de perles précieuses, les paroles de ceux qui sont un océan de science. |
La vie est une lampe, jouis-en tandis qu'elle brûle ; si tu dors, c'est autant de perdu. |
Baisse la tête devant plus grand que toi. |
Pour le fou, c'est tous les jours fête |
Ne lutte pas contre plus fort que toi. |
Renouvelle ton sang, mais non pas tes coutumes. |
Ce n'est pas peu de venir à bout d'une petite chose, c'est beaucoup que d'en entreprendre une grande. |
La bouche ne reste pas ouverte, sans avaler quelque chose. |
Qui boit à crédit, s'enivre doublement. |
Il ne faut pas en savoir long pour manger, mais beaucoup pour être bon cuisinier. |
L'enfance est le temps de l'innocence. |
L'absence est un moyen de se rapprocher. |
Parler est d'argent, et se taire est d'or. |
Le travail n'avance pas seul, mais les dents s'allongent seules. |
Le temps ferme les blessures. |
L'impossible ne doit être ni demandé ni désiré. |
Pour l'amour d'une rose, le jardinier est le serviteur de mille épines. |
Qui demande l'aumône rougit une fois ; qui la refuse rougit deux fois. |
Si tu es enclume, prends patience ; si tu es marteau, frappe fort. |
Qu'importe que la cheminée soit de travers, si la fumée est droite. |
Qui n'a pas éprouvé la peine ignore le prix du plaisir. |
Dieu a donné tous les jours aux heureux, et n'a laissé que quelques heures aux malheureux. |
Le voleur qui n'est pas pris passe pour un honnête homme. |
L'arme est l'ennemie de son maître. |
La raison ne vient pas avec l'âge, elle est dans la tête. |
Autrui s'intéresse à nous autant que nous nous intéressons à lui. |
Rien ne dompte l'homme comme le manque d'argent. |
Qui monte un cheval d'emprunt en descend bientôt. |
L'oiseau affamé fait son nid même auprès du faucon. |
Argent emprunté s'en va en riant et revient en pleurant. |
Tant que le monde durera, les paroles des riches ne tomberont point à terre. |
Qui sait beaucoup se trompe souvent. |
L'argent est l'oeil, l'oreille, les mains et les pieds. |
L'argent ne gagne pas l'homme, c'est l'homme qui gagne l'argent. |
Qui tombe deux fois dans la même fosse est véritablement aveugle. |
Mieux vaut mourir rassasié que vagabonder affamé. |
Une bourse se rassasie tard, mais a faim de bonne heure. |
Au marché on ne connaît ni père ni mère. |
Qui vend à bon marché vend tôt, qui vend tôt gagne beaucoup. |
Donner le salaire par avance, c'est rendre le diligent paresseux. |
Le jour présent vaut mieux que deux lendemains. |
Avec du temps et de la paille, les abricots mûrissent. |
Un Arabe a beau aller au bain, il n'en blanchira pas. |
L'élève fait comme il a vu faire a son maître. |
Qui se couche sur sa soif s'en lève mieux portant. |
Le profit est frère de la dépense, la dépense fille du profit. |
Ne regarde point à la dépense, veille à la réussite de l'affaire. |
L'habitude prise avec le lait ne se quitte qu'avec la vie. |
Le repentir est bon, mais pas autant que l'innocence. |
Ce qui s'apprend au berceau ne s'oublie qu'au tombeau. |
À chacun sa propre habitude semble douce. |
On donne de bons conseils, mais non de bonnes moeurs. |
À force de rouler, la marmite trouve son couvercle. |
Il n'est point d'affaire, avec de la patience, dont on ne puisse venir à bout. |
Quoi qu'il tombe du ciel, la terre l'absorbe, sans se plaindre. |
Se plaindre sans motif est un acte de fou. |
Avec quelque abondance que tombe la neige, il n'en reste rien quand vient l'été. |
Demander quelque chose à l'avare, c'est vouloir creuser un puits dans la mer. |
Bien que la langue n'ait point d'os, elle les brise. |
À chaque larme répond un sourire. |
Chacun a son souci ; l'eau est celui du meunier. |
En ce monde, il n'y a que les fous qui soient sans chagrin. |
L'homme n'est jamais affranchi de toute discussion. |
Si le temps ne s'accommode point à toi, accommode-toi au temps. |
Sois casanier au logis, et voyageur en route. |
À l'un le rire, à l'autre le sanglot. |
Respecte qui te respecte, crains qui te craint, et aime qui t'aime. |
Si tu m'aimes véritablement, que ta langue reste muette, fais parler tes mains. |
Le monde passe ; la haine subsiste. |
L'un tue les abeilles, l'autre mange le miel. |
Une paillette tombe même dans l'œil le mieux gardé. |
Le plus heureux de tous est celui qui meurt au berceau. |
Ce que Dieu écrivit sur ton front, quoi que tu fasses, t'arrivera. |
La santé sans argent est une maladie sans douleur, ce n'est ni vivre, ni mourir. |
L'argent rend le sage fou, et le fou sage. |
Le chameau galeux portera toujours bien le fardeau d'un âne sain. |
Mille larmes n'acquittent pas une dette. |
La femme fait la prospérité ou la ruine d'une maison. |
Qui doit payer une dette au Baïram (Pâques) trouve le Ramazan (Carême) court. |
Où est l'abondance se trouve aussi la disette, le riche fait le pauvre. |
Qui ignore le prix de l'argent n'a qu'à se faire prêteur. |
La vérité est amère, tout amer est salutaire. |
Que nos paroles s'accordent avec nos actions. |
La vérité est plus amère que le poison. |
Qui fait la pluie rencontre souvent la grêle. |
Le jardin de la poésie est sec et aride, s'il n'est arrosé des eaux de la philosophie. |
L'amitié mesure par tonneaux, le commerce par grain. |